Les Ulissiennes et les Ulissiens ne connaissent que trop bien cet édifice impressionnant qui surplombe les premiers mètres de la nationale 118 et permet de lier le secteur habité des Ulis au Parc d’activités de Courtaboeuf ou au cimetière de l’Orme à Moineau. Embouteillages, insertions difficiles, accidents… autant de raisons de craindre l’approche du fameux « Ring » pour les automobilistes. Et que dire de l’accès pour les piétons ou cyclistes initié au cours du mandat précédent et piloté par le Département, le projet de réaménagement inclut également l’échangeur voisin de Mondétour. Ses objectifs : sécuriser et fluidifier le trafic et permettre aux autres modes, en particulier les transports en commun, d’accéder aux deux rives de la N118
Depuis quelques jours, l’ouverture des 3 nouveaux échangeurs et de la passerelle est venue parachever la première phase de travaux sur le « Ring ». Du mieux, c’est certain, pour les automobilistes mais encore beaucoup à faire pour les autres modes de mobilités. Coup de projecteur sur un aménagement qui était attendu depuis plusieurs dizaines d’années par les habitants des Ulis.
Après des mois de travaux préparatoires, les premiers ouvrages du réaménagement du ring des Ulis ont été mis en service, avec un nouvel itinéraire entre la RD35 et la RN118 vers l’A10 et la Francilienne d’une part et Marcoussis d’autre part. Les travaux vont se poursuivre durant tout 2024 : ils ne seront achevés qu’après l’intervention sur l’échangeur de Mondétour.
Avec les services de la Ville, nous avons suivi au plus près la réalisation de ce projet, qui était dans les cartons depuis près de 40 ans, et qui est mené par le Département de l’Essonne.
Nous avons fait part de nos remarques et nos interrogations : prise en compte des mobilités douces, oubliées dans le projet initial, et surtout l’importance
de prévoir la possibilité pour les transports en commun d’emprunter le RD35. Mais aussi de nos inquiétudes avec la présence de feux rouges successifs avant l’accès au ring.
Nous avons également travaillé étroitement avec les services du Département pour les mesures de compensation qu’impliquent ces travaux d’aménagement routier : reboisement, reconstitution de zones humides, préservation de la biodiversité. C’est ainsi que toute une partie des friches du Parc Sud a fait l’objet d’une dépollution des sols et d’une régénération des espaces.
Un plan de gestion du site des Cent Arpents est en cours de finalisation. Son objectif : permettre à la fois le maintien d’espaces naturels riches de leur biodiversité et l’appropriation respectueuse de ces espaces par les habitants.
Sarah Jaubert,ADJOINTE AU MAIRE EN CHARGE DE LA VILLE RÉSILIENTE, DE L’AMÉNAGEMENT ET DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Djallal Bourada,ADJOINT AU MAIRE EN CHARGE DU PLAN MOBILITÉ, DE L’ANIMATION DE PROXIMITÉ ET RÉFÉRENT DU CONSEIL DE QUARTIER OUEST
Lodovico Cassinari,CONSEILLER MUNICIPAL EN CHARGE DES TRAVAUX, DU DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE, DE L’INTERCOMMUNALITÉ ET DE LA MUTUALISATION DES SERVICES
D’un coût prévisionnel de 50 millions d’euros hors taxes, le réaménagement du Ring des Ulis est piloté par le Département de l’Essonne, qui engage un investissement de 30 millions d’euros. Ces travaux englobent également la participation financière du Fonds de Solidarité et d’Investissement Interdépartemental (F2SI), de l’État et de la Région Île-de France, chacun contribuant à hauteur de 10 millions d’euros.
Dans la phase pratique, le programme du chantier porte sur 4 points clés.
Comme les anciennes majorités municipales, la Municipalité a porté un regard rigoureux sur le projet comme le souligne Lodovico Cassinari, élu en charge des travaux, du Développement du territoire, de l’intercommunalité et de la Mutualisation des services : « Nous oeuvrons activement à ce que le projet intègre un maximum d’aménagement pour l’intermodalité du transport et des mobilités ».
Suite aux travaux sur le pont de Mondétour amorcés à l’été 2019, les travaux sur l’échangeur seront réalisés entre 2024 et 2026, une fois que les travaux du Ring des Ulis achevés.
Si le projet de réaménagement du Ring et de l’échangeur de Mondétour était attendu de longue date par l’ensemble des automobilistes, il est essentiel que ce dernier prévoit une meilleure accessibilité pour les transports en commun et les mobilités douces. C’est d’ailleurs sur ce sujet que les élus Ulissiens ont sollicité le Département pour une coordination efficiente comme le souligne Latifa Naji, conseillère départementale : « La 2e phase de l’aménagement concerne la partie de Mondétour et nous savons que cet échangeur demeure, pour les usagers des transports en particulier, le principal lien entre la partie habitée de notre commune et le parc d’activité de Courtaboeuf. Nous avons
sollicité le Département parce que nous devons réussir l’intermodalité. » Les lignes de bus les plus empruntés du territoire se retrouvent trop souvent dans
les embouteillages causés par cet échangeur, particulièrement en heure de pointe. Par ailleurs, rejoindre l’autre « rive » de la N118 relève du défi pour les piétons et les adeptes du vélo. Soucieuse de faire du projet de ces échangeurs, une véritable réussite pour les mobilités dans leur ensemble, la municipalité travaille de concert avec le Département depuis de longs mois et actuellement encore pour s’assurer qu’aucun aspect ne soit laissé de côté.
À l’occasion des travaux du « Ring des Ulis », le Département de l’Essonne a été amené à mettre en oeuvre des mesures de compensations environnementales
dans le cadre de la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) selon les dispositions prescrites par l’autorité environnementales. De part sa proximité
et son potentiel écologique, les opérations de compensations seront réalisées sur le site des Cents arpents « Parc Sud ».
À ce titre, en étroite collaboration avec la Municipalité, le Département a réalisé un inventaire écologique, a mené des opérations de nettoyage du site (dépôts sauvages, décharges) et une dépollution des sols pour un cout de 2 180 000 € TTC (dont 1,5 M€ affectés à la dépollution du site). Les prochaines mesures concerneront le reboisement, la restauration de zones humides et la préservation de la biodiversité. L’entretien et le suivi vont porter sur 30 ans. Un plan de gestion pour le site des Cent Arpents est actuellement en phase de finalisation. Son objectif est double : assurer la pérennité d’espaces naturels riches en biodiversité et favoriser une appropriation respectueuse de ces espaces par les habitants. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de concilier le développement urbain avec la préservation de l’environnement, créant ainsi des lieux où la nature prospère tout en étant accessibles et bénéfiques pour tous.